Par Simon Hauville - le 21/12/2022 à 11h00
Ce n’est pas un scoop, le système de santé français, autrefois fierté nationale, est aujourd’hui bien malade. À Rouen, les urgences du CHU sont au bord de l’explosion comme en témoignent les quelques échanges entre soignants que Le Poulpe a repêchés dans un océan de malaise. Parmi eux, figurent quelques lignes sur un patient dont le décès interroge.
« Ce dernier dimanche de garde […] a probablement fini d’achever ma croyance dans une vraie et possible amélioration de la prise en charge de nos patients aux urgences. […] Nous acceptons la médiocrité d’un double couloir en quasi-permanence, des patients à hospitaliser qui restent des heures et des jours. […] Nous faisons des sorties plus que limite pour libérer des lits. Tous les jours, nous y jouons notre diplôme et mes mots sont très lourds. Ce sont des choix [que] de faire rentrer [chez lui] un patient de 90 ans qui reste “limite” sur le plan médical en se disant que si nous le gardons, ce sera 24 heures sur un brancard et que son état se dégradera à coup sûr. […] Je termin...