Par Marylène Carre et Samuel Hauraix - le 08/03/2021 à 08h19
Le temps long de la procédure judiciaire pousse certaines victimes présumées de violences sexuelles à mettre en cause sur Internet. Cette pratique, risquée sur le plan légal pour la personne plaignante et contraire au principe de présomption d’innocence de la personne incriminée, pose aussi la question des moyens de l’institution judiciaire. Illustration de ce sujet sensible à Lisieux, où une mère a posté l’identité du suspect de l’agression de ses deux enfants.
Juin 2020. Béatrice (prénom d’emprunt) se rend avec ses deux fils, de 13 et 15 ans, en week-end chez un ami à Lisieux (Calvados). A la sortie du confinement, la perspective de quitter Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour la campagne la réjouit. Sur place, il manque un lit et l’ami aurait proposé, comme un jeu : « Le premier qui vient dans ma chambre aura droit au portable jusqu’...