Par Simon Hauville (avec Manuel Sanson) - le 23/06/2023 à 14h00
Contraints par la peur de perdre leur droit au séjour, les jeunes immigrés en apprentissage représentent une main-d’œuvre corvéable à merci. Certains petits patrons normands, les plus indécents, en profitent pour les employer aux plus basses besognes tout en piétinant le droit du travail. Récit d’un servage moderne.
Pendant deux ans, Abdoulaye* travaillera 45 heures par semaine. Il n’aura droit à aucune heure supplémentaire, ni même au moindre jour de congé. « J’étais souvent en déplacement, je partais le lundi et je ne revenais que le vendredi. Je me suis senti très seul, psychologiquement c’était dur, mais...