Par Caroline Trouillet - le 14/05/2020 à 15h03
Court-circuitant le pic annuel de production, la crise sanitaire a fait peser la menace sur les 7 200 éleveurs laitiers normands de devoir jeter le premier produit agricole de la région. Du transformateur autonome aux éleveurs liés à des industriels, les pertes dues à la pandémie sont conséquentes. Celles des deux mois de confinement, causées par la fermeture des marchés de pays, des marchés de l’export et de la restauration. Et celles à venir, avec la chute des cours mondiaux. La peine, souvent, est double.
Baisser la production, réguler les traites, oublier les marchés. La crise sanitaire ne pouvait tomber au pire moment pour les éleveurs laitiers. Dès le mois d’avril, l’herbe si généreuse ouvre la saison des pâturages, annonçant le pic annuel de la production, lorsque toute la filière s’active en flux tendu. Mais depuis l’épidémie du Covid-19, le marché de la restauration hors domicile (cantines...